“Il n’existe pas de solution unique applicable à tous”
Après avoir révolutionné le secteur de la responsabilité civile médicale, le cabinet de courtage BEAH continue d’élargir son champ d’expertise pour mieux accompagner l’évolution des pratiques au sein des établissements de santé. Un dynamisme à mettre au crédit de son modèle agile et son ancrage fort sur le terrain, comme nous l’explique Amel Dridi, Directrice de l’hospitalisation privée et ESPIC pour BEAH. Par Joyce Raymond pour Hospitalia (Septembre 2020)
En fêtant ses dix années d’existence, BEAH est devenu le Groupe BEA. Pourquoi cette transformation ?
Amel Dridi : Trois sociétés ont en effet été rassemblées fin 2019 au sein du Groupe BEA : BEAH, le courtier en assurances pour les établissements de santé publics, privés et associatifs, BEAC, son pendant pour les collectivités territoriales et Hygierisk, pour la couverture des professionnels de santé. Cette restructuration vise, en premier lieu, à favoriser la mutualisation des compétences. C’est également l’occasion d’asseoir notre développement sur de nouveaux marchés, comme par exemple la construction, avec de nouvelles implantations et le recrutement de nouveaux profils spécialisés. Pour autant, nous avons à cœur de rester un cabinet à taille humaine, ancré au sein des territoires. Notre leitmotiv : offrir un accompagnement de proximité et des solutions sur-mesure en lien avec l’évolution des pratiques médicales et les besoins des collectivités.
Quels nouveaux enjeux identifiez-vous ?
Des exemples illustrent bien, à mon sens, l’évolution de la cartographie des risques et la complexification juridique des mécanismes de responsabilité. Prenez les cyber-risques : l’internationalisation des cyber-pirates et la grande hétérogénéité des politiques de sécurité informatique au sein des établissements de santé impactent différemment les mécanismes de dommages et de responsabilités. Autre exemple éloquent : avec désormais la possibilité d’effectuer une télé-expertise à l’étranger pour le compte d’un établissement ou professionnel de santé français, il est devenu particulièrement ardu de déterminer les champs de responsabilités, comme le démontrent d’ailleurs nos travaux menés avec la Société Française de Santé Digitale. Un dernier exemple : les essais cliniques, dont les protocoles d’inclusion sont de plus en plus lourds, les engagements de plus en plus longs et la couverture géographique de plus en plus étendue… Dans chacun des cas évoqués, il n’existe pas de solution unique applicable à tous. Un partenaire tel que le Groupe BEA, capable de mobiliser un réseau international sans perdre de vue l’intérêt de l’assuré, peut donc se révéler précieux. Toute votre force réside d’ailleurs dans la souplesse et l’agilité de votre modèle. La récente crise du Covid-19 a, une fois de plus, souligné la pertinence de cette approche. Le Groupe BEA a su immédiatement mettre l’intégralité de ses équipes en télétravail afin d’assurer la continuité de service. Certains grands groupes d’assureurs et courtiers ont rencontré plus de difficultés à prendre ce virage. De la même manière, et eu égard à la crise inédite à laquelle les établissements de santé étaient en train de faire face, nous avons tout mis en œuvre pour leur faciliter le quotidien, en accordant des extensions de garanties ou des facilités de paiement, mais aussi en couvrant plusieurs séries d’essais cliniques dans des délais records. Nous avons, depuis, souhaité pérenniser cet engagement social et sociétal en rejoignant le Club des Acteurs de la prévention, pour soutenir les initiatives notables portées sur les territoires de santé et donc donner corps à cette proximité inscrite dans notre ADN.
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