Etiquetage nutritionnel : une première expérimentation à l’automne
Lorsque l’on parle de prévention, on peut agir sur de nombreux aspects; le fait bien manger de façon saine et équilibrer en est un et peut avoir un réel impact sur notre santé…
Même si cela n’en est qu’au stade l’expérimentation, l’avancée demeure notable : l’étiquetage alimentaire devrait faire son apparition sur les produits alimentaires français vendus en supermarché, dès l’automne prochain.
L’étiquetage nutritionnel, qu’est-ce que c’est ?
L’étiquetage nutritionnel permet de connaître la valeur énergétique et la composition en nutriments d’un aliment, pour 100 g ou 100 ml de produit. Cette déclaration nutritionnelle peut aussi être donnée pour une portion, à condition que cette dernière soit quantifiée et que le nombre de portions que contient l’emballage soit indiqué.
La déclaration nutritionnelle doit inclure obligatoirement un certain nombre d’éléments. Parmi eux, on dénombre notamment la quantité de matières grasses, d’acides gras saturés, de glucides, de sucres, de protéines, de sel, ou encore la valeur énergique, c’est-à -dire les calories.
L’étiquetage alimentaire doit également comprendre des informations pratiques : la liste des ingrédients, la dénomination de vente, le poids net, le pays d’origine, le nom et adresse de l’exploitant ainsi que les dates de consommation sont attendus.
Que prévoit le nouveau dispositif ?
L’article 5 de la Loi de modernisation de notre système de santé, promulguée le 26 janvier dernier et menée par Marisol Touraine, prévoit un nouveau dispositif. Celui-ci n’est pas obligatoire et a pour but d’informer le consommateur.
Cette expérimentation sera régie par un comité de l’étiquetage composé à la fois d’administrations de santé, de scientifiques et de professionnels du monde de la santé. C’est le Fonds Français pour l’Alimentation et la Santé (FFAS) qui se chargera d’exécuter ce projet.
Plus concrètement, sur tous les modèles présentés, deux semblent avoir particulièrement retenus l’attention des spécialistes : le système 5C et le système SENS.
Le système 5C d’abord. Il a été élaboré par le professeur Serge Hergberg. Il consiste en une association de cinq couleurs allant de vert à rouge pour tout aliment en fonction de leur teneur en calories, sucres simples, acides gras saturés, sodium, fibres, protéines et du pourcentage de fruits et légumes – le vert pouvant être consommé régulièrement et le rouge étant à éviter.
Le système SENS (Système d’Etiquetage Nutritionnel simplifié) ensuite. Proposé par la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD), c’est aujourd’hui le système le plus cohérent selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation (Anses). Ce système répartit les éléments en quatre classes en fonction de leurs caractéristiques nutritionnelles et a l’avantage d’inclure, en plus des éléments du 5C, la fréquence de consommation du produit.
Un seul doute persiste toutefois : les modalités demeurent incertaines. Un accord entre l’ensemble des parties prenantes est attendu pour répondre à ce problème. Rendez-vous dans les semaines à venir.
Et ailleurs ?
Tandis que l’étiquetage nutritionnel va être expérimenté pour la première fois en France à l’automne prochain -et pour quatre mois -, de nombreux pays européens ont déjà mis en place cette mesure.
L’exemple a priori le plus proche du système français est le modèle adopté par le Royaume-Uni en 2006 : les feux tricolores. Autrement dit, il s’agit d’accoler une couleur (du vert au rouge) à chaque catégorie de nutriments (calories, matières grasses, acides gras saturés, sel, sucre).
Un autre exemple emblématique – bien que différent – est celui des Pays-Bas : la coche. En clair, un algorithme prend en compte acides gras saturés, sel, sucres ajoutés et fibres contenus dans chaque produit, puis compare le résultat aux équivalents de la même gamme. Ainsi, une coche verte signale le choix le plus sain selon les produits de base.
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