Maureen Govart est présidente et fondatrice de l’association Mon Bonnet Rose basée à Linselles dans le département du Nord. Avec la création de “La maison Mon Bonnet Rose”, l’association Mon Bonnet Rose a remporté le premier prix Mon Territoire de Prévention 2021 dans la catégorie “Oncologie”.
En 2018, dans le cadre de la fin de ses traitements lourds pour un cancer du sein, Maureen Govart a souhaité mettre en place une première action : le recyclage des bonnets chimio. Proposer aux femmes la possibilité de donner leurs bonnets afin d’en faire profiter des femmes précaires atteintes d’un cancer, en traitement chimiothérapie. 25% des femmes sont statistiquement soit précaires, soit vont devenir précaires du fait de la maladie.
En Juin 2020, Maureen Govart a ouvert La Maison, dédiée à accueillir les femmes atteintes de cancer, afin de leur proposer de multiples activités, pendant et après les traitements : sports (yoga, pilâtes, marche nordique, renforcement musculaire), socio-esthétiques (soins visage, mains – ongles, maquillage, etc), détente et bien être (sophrologie, réflexologie, musicothérapie, chant, etc). Toutes ces activités visant à les rendre actrices de leur parcours de soin, et de développer leur estime de soi. Le sport étant un très bon allié pour éviter les récidives.
Acteurs de la Prévention : Pouvez-vous nous présenter votre projet ? Sur quel(s) constat(s) vous basez-vous ?
Maureen GOVART : Après avoir personnellement traversé le parcours de soin pour un cancer du sein, j’ai souhaité m’investir pour aider les femmes vivant cette même douloureuse expérience. Ayant ressenti un manque certain d’accompagnement, notamment pendant mais surtout après la fin des traitements, nous avons ouvert LA MAISON MON BONNET ROSE. Un espace dédié pour accueillir les femmes, leur permettre de prendre soin d’elles, de se poser, d’être entourées, d’échanger entre elles sur ce profond chamboulement qu’elles vivent durant plusieurs mois, voire années. LA MAISON est donc ouverte depuis juin 2020.
A.D.P. : En quoi votre projet permet-il de remettre les femmes au centre de leurs parcours de soin ?
M.G.: Par de multiples activités (sport, détente, esthétique, ateliers), un cheminement s’opère pour intégrer tant les modifications physiques inhérentes à la chirurgie et à la chimiothérapie, mais également les modifications psychiques. Nous avons des coachs de santé certifiés qui accompagnent et entourent nos adhérentes. En rendez-vous individuel et en ateliers de groupe. Nous les accompagnons aussi au retour à l’emploi.
A.D.P. : Quels sont les résultats obtenus après la mise en place du projet ?
M.G. : Nous avons à ce jour plus de 150 adhérentes, accompagnées depuis l’ouverture. Leur retour est très positif, tant au niveau moral qu’au niveau bien être. Diminution du stress, amélioration du sommeil, augmentation de la capacité à se projeter dans un avenir positif.
A.D.P. : Comment pourriez-vous développer votre projet à l’échelle nationale ? S’il devait y en avoir, quels en seraient les obstacles ?
M.G. : Nous souhaitons, petit à petit, ouvrir d’autres maisons, avec une volonté de maillage de territoire, avec les autres acteurs déjà en place. Les obstacles à ce déploiement sont principalement d’ordre financier. Obtenir des subventions, des dons, des mécénats n’est pas une démarche aisée.
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